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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 09:13

Au pied de la colline de Fourvière, contemplant la Saône sous sa voûte de roche, le Bon Allemand est pourtant passé à la postérité sous un autre nom : l'Homme de la Roche.

 

Qui est-il?

 

Homme de la Roche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean Kleberger est né à Nuremberg en 1486 et est d'abord employé chez un banquier de la ville qui fait du négoce avec l'Europe entière. Rapidement formé, Jean finit par épouser la fille de son patron et est envoyé à Lyon pour y représenter son beau-père et ses intérêts.

 

En 1532, ayant fait fortune, il s'y fixe définitivement après avoir acheté une seigneurie dans la région et une baronnie dans les Dombes. Naturalisé français, il aurait même prêté de l'argent à François Ier et trouvé... une nouvelle épouse.

 

Homme de la roche (statue)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Le Bon Allemand" gagne son surnom par sa générosité, caractérisée par un legs important aux miséreux de Lyon. On assure même que les filles sans dot sont mariées à ses frais.

Ultime honneur pour un non-Lyonnais: il devient conseiller de la ville en 1545.

 

Homme de la Roche (plaque)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La statue acutelle a été sculptée par Pierre Toussaint Bonnaire sur les plans de l'architecte R. Dardel et date de1849. 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 12:55

"Car je n'aime pas mon lise mon livre à la légère. J'éprouve tant de chagrin à raconter ses souvenirs. Il y a six ans déjà que mon ami s'en est allé avec son mouton. Si j'essaie ici de le décrire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami. Tout le monde n'a eu un ami. [...] Mon ami ne me donnait jamais d'explications. Il me croyait peut-être semblable à lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons à travers les caisses. Je suis peut-être un peu comme les grandes personnes. J'ai dû vieillir."

 

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince.


 

St-exupery.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que ce soit le malicieux Peter Pan défiant le Capitaine Hook ou le mélancolique Petit Prince tentant désespérement de comprendre les grandes personnes, A. de Saint-Exupéry et J.M. Barrie ont énoncé, à travers leurs récits, une vérité que "les grandes personnes" disent souvent : il ne faudrait pas grandir. Non pas parce que les enfants n'ont aucun souci (chaque âge a ses soucis) mais parce que les enfants voient la vie beaucoup plus belle que les grandes personnes...

 

 

Le Petit Prince de St-Exupéry est probablement sa plus belle histoire ; sa mort, probablement une des plus mystérieuses de l'Histoire (notamment après la découverte de sa gourmette en 1998 au large des calanques de Marseille et celle des débris de son Ligthnong P38 en 2004) et sa célébrité, probablement une des plus grandes fiertés de la Ville de Lyon.

 

médaillon st-exupéry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n'est trop beau pour célébrer la mémoire de l'enfant du pays (le mot "gone" à Lyon signifie "gamin" mais peut être employé de manière plus générale).

 

Durant les travaux de la Cité de la Création de 1994/1995, Saint-Exupéry est représenté dans ses habits d'aviateur avec ses côté, son cher Petit Prince, perché sur sa planète, l'astéroïde B 612 (voir article "La Fresque aux devinettes").

 

Le 29 juin 2000, son centième anniversaire est célébré de façon spectaculaire : outre les nombreuses expositions qui lui sont dédiées et un discours prononcés par R. Barre sur la place Bellecour, l'Aéroport de Lyon-Satolas prend le nom de l'Aéroport de Lyon-Saint Exupéry. De plus, une statue en cuivre, réalisée par C. Guillaubey et posée à une extrémité de la place Bellecour (la plus proche de sa rue)  le représente dans cette même tenue d'aviateur. Inutile de préciser qui pose avec lui en haut de cette colonne en marbre blanc.

 

statue st-exdupéry (1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, dernier hommage : la rue où il vit le jour au numéro 8, un certain 29 juin 1900 fût rebaptisée à l'occasion de son centenaire "Rue Saint-Exupéry".

 

rue st-exupéry

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 20:31

Dans une petite rue près de l'Hôtel-Dieu et si on lève la tête, on peut aperçevoir une porte sans prétention dont la seule plaque qui la surmonte indique sa particularité: "La poétesse Louise Labé, La Belle Cordière, vécut en ces lieux au XVIème siècle".

  Porte-d-entree-La-Belle-Cordiere.JPG

Qui était donc Louise Labé dite "La Belle Cordière"?

 

Fille d'un cordier lyonnais, Louise Labé a épousé un riche marchand de cordages, Ennemond Perrin, qui possedait plusieurs immeubles de la ville. De là, lui vient donc le surnom de "La Belle Cordière".

Ses nombreux poèmes marient la finesse et les sentiments dans la langue embellie de Ronsard et Du Bellay. Elle possède une bibliothèque rassemblant tous les grands classiques grecs, latins et français.

 

Malheureusement la renommée n'arrive jamais seule et ses compagnes, la jalousie et la médisance, sont très souvent ses émules.

Plusieurs mauvaises langues traitèrent la Belle Cordière de courtisane, voire pire. Et même de nos jours, les scientifiques tentent de détruire une des figures de la poésie lyonnaise en prétendant  qu'elle n'est qu'une fiction, inventée par un groupe de poètes réunis autour de Maurice Sève, un écrivain lyonnais de la Renaissance.

 

 

Une autre preuve de ce refus qui a traversé les siècles parmi les hommes: considérer la femme comme leur égal.

 

 

La Belle Cordière

La Belle Cordière: femme de papier ou réelle? En tout cas, ses poèmes le sont:

 

"Je vis, je meurs ;  je me brule et me noye

J'ay chaut estreme en endurant froidure

La vie m'est et trop molle et trop dure

J'ay grans ennuis entremeslez de joye."

 

(Extraits des Sonnets)

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 20:55

C'est une curiosité que le nouvel arrivant à Lyon ne peut pas ignorer quand il se promène rue de la République : une dalle rouge est insérée parmi les autres dans la chaussée, sans raison particulière.

Sans raison particulière?

Levons un peu la tête. . .Une plaque de marbre, rouge également, indique la raison de ce mystère: cette dalle marque tout simplement l'endroit précis où le sang du Président Sadi Carnot a coulé, le 24 juin 1894, lors de son attentat par Santo Caserio.

Dalle-rouge--1-.JPG 

Quel est la raison de cet attentat?

 

Nous sommes à Lyon, en 1894 et l' Exposition internationale qui se tient au parc de la Tête d'Or a pour illustre visiteur, le président de la République. Au programme du soir: une représentation au Grand Théâtre.

 

Mais à peine la procession s'est-elle engagée dans la rue de la République, qu'un jeune homme fend la foule, se précipite vers le cortège officiel et poignarde le président. Dans la panique qui s'ensuit, la voiture retroune au galop à la préfecture où tout est mis en oeuvre pour sauver le président. En vain: ce dernier décède dans la nuit du dimanche 24 juin 1894 .

 

Dalle-rouge-Sadi-Carnot.JPGL'assasin, un jeune anarchiste, est arrêté et on apprend que son geste est motivé par la vengeance: c'est un apprenti boulanger de Sète, décidé de venger Auguste Vaillant, un "camarade". Celui-ci avait lancé une bombe à l'Assemblée nationale et  Carnot lui avait refusé la grâce présidentielle.

 

À l'instar de l'assasinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, qui se produira vingts ans et quatre jours après ces évènements, l'attentat de Sadi Carnot provoqua aussi une guerre. . .contre les italiens.

Lorsque le nom du meurtrier fut connu, une véritable haine envers tout ce qui portait un nom italien se propagea : de nombreux établissements réputés(dont le café Casati) furent assaillis de pierres et le personnel de ces établissements, molestés par la foule ;  dans le quartier de la Guillotière, des boutiques italiennes furent incendiées.

Plaque-Sadi-Carnot.JPGOn frôla l'incident diplomatique quand le consultat d'Italie fût menacée et qu'il fallut appeler les troupes pour le protéger.

 

Le procès du jeune Caserio fût rapidement mené et la sentence sans appel: il fût guillotiné à l'aube du 16 août, à Perrache, en face de la prison Saint-Paul, devant une foule envieuse de voir l'assasin payer son crime. . .

 

Après Henri IV et Ravaillac, encore un exemple qui illustre que si les Français n'aiment pas leurs dirigeants, ils détestent davantage leurs assasins. . .

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