"Car je n'aime pas mon lise mon livre à la légère. J'éprouve tant de chagrin à raconter ses souvenirs. Il y a six ans déjà que mon ami s'en est allé avec son mouton. Si j'essaie ici de le décrire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami. Tout le monde n'a eu un ami. [...] Mon ami ne me donnait jamais d'explications. Il me croyait peut-être semblable à lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons à travers les caisses. Je suis peut-être un peu comme les grandes personnes. J'ai dû vieillir."
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince.
Que ce soit le malicieux Peter Pan défiant le Capitaine Hook ou le mélancolique Petit Prince tentant désespérement de comprendre les grandes personnes, A. de Saint-Exupéry et J.M. Barrie ont énoncé, à travers leurs récits, une vérité que "les grandes personnes" disent souvent : il ne faudrait pas grandir. Non pas parce que les enfants n'ont aucun souci (chaque âge a ses soucis) mais parce que les enfants voient la vie beaucoup plus belle que les grandes personnes...
Le Petit Prince de St-Exupéry est probablement sa plus belle histoire ; sa mort, probablement une des plus mystérieuses de l'Histoire (notamment après la découverte de sa gourmette en 1998 au large des calanques de Marseille et celle des débris de son Ligthnong P38 en 2004) et sa célébrité, probablement une des plus grandes fiertés de la Ville de Lyon.
Rien n'est trop beau pour célébrer la mémoire de l'enfant du pays (le mot "gone" à Lyon signifie "gamin" mais peut être employé de manière plus générale).
Durant les travaux de la Cité de la Création de 1994/1995, Saint-Exupéry est représenté dans ses habits d'aviateur avec ses côté, son cher Petit Prince, perché sur sa planète, l'astéroïde B 612 (voir article "La Fresque aux devinettes").
Le 29 juin 2000, son centième anniversaire est célébré de façon spectaculaire : outre les nombreuses expositions qui lui sont dédiées et un discours prononcés par R. Barre sur la place Bellecour, l'Aéroport de Lyon-Satolas prend le nom de l'Aéroport de Lyon-Saint Exupéry. De plus, une statue en cuivre, réalisée par C. Guillaubey et posée à une extrémité de la place Bellecour (la plus proche de sa rue) le représente dans cette même tenue d'aviateur. Inutile de préciser qui pose avec lui en haut de cette colonne en marbre blanc.
Enfin, dernier hommage : la rue où il vit le jour au numéro 8, un certain 29 juin 1900 fût rebaptisée à l'occasion de son centenaire "Rue Saint-Exupéry".