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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 12:27

C'est un tout petit bâtiment, rendu encore plus modeste par la cathédrale Saint-Jean qui se trouve juxtaposée à lui. Bien sûr, son rôle n'est pas d'être plus remarqué que l'édifice religieux mais il a tout de même son histoire et son importance.

 

Qu'est donc la manécanterie de la cathédrale Saint-Jean?

 

IMGP2662.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une manécanterie est le terme utilisé pour désigner un choeur d'enfants (uniquement des garçons) rattaché à une cathédrale et géré par le clergé. Mais bien avant cela, l'édifice fût construit par Leidrade, nommé archevêque de Lyon par l'empereur Charlemagne au début du IXème siècle : il servait de salle à manger commune des chanoines mais l'un après l'autre, ils acquirent des hôtels particuliers dans le grand cloître. La salle fût donc abandonnée au profit des petits clercs.

 

Ceux-ci étaient donc formés au chant religieux mais uniquement a capella car le rite lyonnais n'admettait aucun instrument de musique (ils étaient considérés comme diaboliques). Le cardinal de Bonald (1787-1870) eut toutes les peines du monde en arrivant à Lyon à vaindre cette répugnance pour faire installer un  petit orgue sous les voûtes.

 

En 1760, le bâtiment échappe de justesse à la démolition et fût reconverti en un immeuble de rapport sous la Révolution. Il n'a retrouvé sa facade d'origine que récemment et depuis 1930, il abrite le trésor de la cathédrale Saint-Jean.

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 11:46

Certes, elle est située assez loin de la ville et en plein milieu de la Saône mais elle fait tout de même partie de Lyon; elle appartient plus précisément au 9ème arrondissement. L'origine de son nom est assez obscure mais pas seulement.

 

Quelle est l'histoire de l'île Barbe?

 

C'est une question qui a des réponses peu précises : plus on remonte dans le temps, plus l'histoire de cette île est mélangée avec des légendes.

 

Vue-aval-de-l-Ile-Barbe.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout d'abord, on prétend que les druides y célébraient leurs mystérieux cultes ; on parle ensuite de la construction d'une abbaye fondée par un soldat romain nommé... Longinus, le soldat qui perça le flanc du Christ de sa lance. Cette première affirmation a été démentie : Longinus n'aurait jamais quitté la Judée et y aurait été enteré deux siècles avant la construction d'un oratoire sur l'île, financée par un Gallo-Romain du nom de... Longin. L'erreur est donc possible, voire tentante.

 

Vue amont de l'Île Barbe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre mélange de légende et de réalisme apparaît quand des moines font leur appartition sur l'île pour y édifier une des premières abbayes de la Gaule, dédiée à Saint-Martin et Saint-Loup. Elle devient très vite l'une des plus riches et des plus puissantes de la région ; voilà probablement pourquoi des rumeurs apparaissent sur un objet très précieux farouchement gardé dans cette abbaye qui ne serait autre que... le Saint-Graal.

Les rumeurs ne s'arrêtent pas en si bon chemin : chaque année, au jour de l'Ascension, le Graal était montré, accompagné du cor de Roland avant que celui-ci soit transmis au comte de Chambord en 1829.

 

Maison de l'Île Barbe (2)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une chose est tout de même certaine à propos de cette abbaye : l'empereur Charlemagne en personne a donné à ces moines une superbe bibliothèque et a même nommé son bilbiothécaire comme archevêque de Lyon en 799. A nouveau, la légende apparaît : on chuchote que l'empereur y aurait séjourné lui-même et aurait même souhaité y mourir.

 

Au final, réalité et fantaisie s'y mêlent si bien qu'il est impossible de distinguer le vrai du faux et l'atmosphère qui règne encore sur l'île de nos jours donne envie d'y croire.

 

Maison de l'Île Barbe


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En effet, on y trouve encore une église romane construite entre 1070 et 1200 : elle est classée monument historique depuis 1993 et sa propriétaire vit sur l'île. Cette petite église bien modeste a pourtant elle aussi sa part d'histoire : en 1630, les deux reines de France Anne d'Autriche et Marie de Médicis y entrèrent pour remercier la Vierge Marie de la guérison de Louis XIII, de passage à Lyon et tombé gravement malade durant son séjour.

 

 

Chapelle de l'Île Barbe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malheureusement, cette église est moins tenace que les légendes : son détériorement démontre sa (trop?) longue existence et les associations se battent pour la garder en vie.

 

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 16:08

Pour l'Eglise catholique romaine, une basilique est une église privilégiée, honneur conféré par le Pape où des fidèles peuvent venir en pélerinage pour honorer Jésus-Christ ou la Vierge Marie, voire les reliques d'un saint. 

 

 

Quelle est l'histoire de la basilique de Fourvière?

 

 

Octobre 1870. La France est en guerre contre la Prusse et certaines Lyonnaises montent à Fourvière prier la Vierge Marie afin qu'elle épargne la cité des envahisseurs. Reprenant un débat inachevé, l'archevêque Ginouilhac fait le voeu d'y élever une nouvelle église si l'ennemi n'entre pas dans la ville.

 

Le traité de Francfort en 1871 exauce leurs prières et si les Alsaciens-Lorrains payent la victoire de Louis XIV qui avait arraché ces territoires à l'Allemagne en 1681, les Lyonnais en sont quittes pour tenir leur promesse et payer la construction d'un chantier sur Fourvière pour batir la nouvelle église. 

 

 

La première pierre est posée en 1872 et avec elle, la plus grande polémique architecturale qu'on ait connue à Lyon. 

 

Fourviere-vue-du-Vieux-Lyon.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La construction est proposée par P.Bossan. Elle est jugée par ses détracteurs comme hétéroclite et l'esthétique est particulièrement critiquée ; une expression en particulier a traversé les décennies : un journaliste parle d'un "éléphant renversé". Une fois cette image en tête, il est très difficile de s'en débarasser.

 

Les critiques ne s'arrêtent pas à cela : les partisans de la laïcité sont quant à eux exaspérés par la sculpture sur l'abside (hémicyle terminant le choeur) de la construction, représentant Saint-Michel et son combat avec le dragon, symbole du Bien terrasant le Mal. Le saint, non content de dominer la ville du haut de son "perchoir", pointe sur celle-ci sa lance...

 

 

Saint-Georges--Fourviere-.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et malgré tout, les dons continuent d'affluer : des notables lyonnais forment la Commission de Fourvière en 1853 en vue d'acquérir de nouveaux terrains pour leur église. La consécration par le cardinal Couillé a lieu en juin 1896 et l'érection en basilique en 1897. 

 

 

Fourviere-vue-depuis-la-Saone.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pourtant...une partie de la population lyonnaise catholique continue d'être choquée par le richesse de leur nouveau lieu de prières. Un journal local et conservateur, Le Salut public, remarque que "si l'oeil est ébloui, cette prodigalité accorde trop au regard et pas assez au receuillement".

 

 

 

 

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 13:48

Non, vous n'êtes pas victime d'une illusion d'optique. Non plus, vous n'avez pas abusé de l'alcool, pas plus que la photographe d'ailleurs (votre humble servante). Sur ce coin de la place du Change dans le Vieux Lyon, la porte du numéro 3 est effectivement bancale tout comme son tympan grillagé.

 

 

Pourquoi cette inclinaison?

 

 

 Porte-des-extra-terrestres.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'explication la plus simple est tout simplement un glissement de terrain. D'autant que la chose n'est pas rare, si près de la colline de Fourvière.

 

Mais les Lyonnais ont une hypothèse plus romanesque qui serait relative ni plus ni moins qu'à des extras-terrestres.

 

A en croire les vieilles chroniques locales, au IX ème siècle, on vit atterrir sur la place une sorte de char aérien dont descendirent trois hommes et une femme qui furent (on l'imaigne sans peine) très mal reçus par la population. Les "Lyonnois" les soupçonnaient d'être des sorciers voulant semer désordre, famine et misère au sein de la ville ; vu l'époque des faits, on peut difficilement les blâmer.

 

Toujours est-il que les quatre "extra-terrestres" furent garrotés et amenés devant l'évêque de Lyon, un certain Agobard (vers 769 -840), homme érudit et rationnel, qui tenta d'apaiser la foule. Grâce à lui, les prisonniers eurent ainsi la vie sauve et purent partir, ce qu'il firent sans demander leur reste. On ne les revit plus.

 

Voici le récit raconté par l'évêque lui-même : "Nous avons vu et entendu beaucoup de gens fous et assez insensés pour croire et affirmer qu'il existe une certaine région qu'ils appellent la Magonie, d'où sortent des vaisseaux qui voguent sur les nuages. Ces vaisseaux (disent-ils) emportent dans cette région les fruits tombés à cause de la grêle et détruits par la tempête, après que le prix du blé et des fruits ait été payé aux tempestaires par les navigateurs aériens qui les ont reçus. Nous avons vu plusieurs de ces fous qui, croyant à la réalité de ces choses si absurbes, exhibèrent devant la foule, quatre personnes enchaînées, trois hommes et une femme qui, prétendaient-ils, étaient tombés de ces vaisseaux. Après les avoir gardés quelques jours en captivité, ils les avaient amenés devant moi, suivis par la foule, afin qu'elles soient lapidées. Après de longues palabres, la vérité ayant fini par prévaloir, ceux qui les avaient montrés au peuple, se retrouvèrent, comme dit le prophète, dans le même état de confusion que le voleur capturé." (source : http://mythea.canalblog.com/tag/Magonie).

 

 

D'autres récits affirment que c'est sur la place Bellecour que ce char ou ce vaisseau volant atterri. Quoiqu'il en soit, fiction ou réalité, le débat est toujours ouvert.

 

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 23:31

Lyon a-t-elle été, oui ou non, la capitale des Gaules? Bien. Par conséquent, il est inimaginable que Lugdunum n'ait pas été pourvue d'un théâtre et/ou d'un amphithéâtre. La simple ville d'Arles regroupant les deux au Vème siècle, pourquoi pas la capitale des Gaules?

 

Comment le théâtre a-t-il été découvert?


Amphi-romain---vue-de-cote-.JPG

Des générations de savants et d'historiens l'ont affirmé : Lugdunum possédait un théâtre et un amphithéatre. Si les archéologues n'ont rien trouvé, c'est qu'ils n'ont pas bien cherché, un point c'est tout.

C'est en 1887 que le professeur Lafon leur donne raison : le plateau de Fourvière contient bien des ruines d'un amphithéâtre. En 1930, il fait son entrée en scène par l'intermédiaire involontaire des soeurs du Refuge de Notre-Dame de la Compassion qui avaient l'intention d'y creuser un jardin.

Pas de fleurs ou de potager mais des murs, des restes de gradin et divers objets comme des dents d'animaux que l'imaginaire lyonnais attribue immédiatement aux fauves si prisés à l'époque romaine.  Pas de doute : pour tous, c'est l'amphithéâtre des Martyrs qui vient d'être découvert...


Amphi romain (vue de face)

 

 

 

 

 

Au temps pour eux!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amphi romain (vue de haut)

Pour Edouard Herriot, il ne s'agit pas de supposer ; il faut être sûr et certain. Il ordonne donc en avril 1933, un important chantier de fouilles : un parc archéologique d'environ trois hectares est donc toujours visible aujourd'hui avec des tronçons de voies romaines, des boutiques et des monuments publics... et le fameux théâtre et son petit odéon consacré à la musique et au chant.

L'amphithéâtre quant à lui fera l'objet de fouilles beaucoup plus tardives (milieu du XXème siècle) et on découvrira qu'il est en réalité situé sur les pentes de la Croix-Rousse.

 

Colonnes (gros plan)

 

 

 

Pied de colonne (gros plan)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant au théâtre, sa capacité d'acceuil de 10 000 spectateurs est mise à profit chaque année par la Ville de Lyon lors des Nuits de Fourvière.

De quoi faire revivre quelques jours ces vieilles pierres et d'y entendre un autre style de musique...

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 15:29

Il est rare de l'aperçevoir : il m'a fallu deux ans pour la remarquer et pourtant, j'emprunte tous les jours la rue de la Charité. Il suffit bêtement de lever la tête: Jeanne d'Arc en armure et brandissant son épée, se tient fièrement sur la façade d'un ancien immeuble.

 

 

 Jeanne-d-Arc---Le-Nouvelliste.JPG

 

Quel est cet immeuble?

 

Il est actuellement occupé par des bureaux et a été construit en 1893 pour abriter la rédaction du Nouvelliste, journal catholique et conservateur qui prend comme slogan, la devise pieuse : "Dieu et Patrie" et qui de nombreuses années, s'affrontera durant des décennies contre ses rivaux : le Lyon Républicain et le Progrès de Lyon

 

Jeanne-d-Arc---Le-Nouvelliste--gros-plan-.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant à la statue de Jeanne d'Arc, surmontée d'un lion et de la fameuse devise, on peut y voir une allégorie du journal : après, tout n'oublions pas qu'elle a bouté les Anglais hors du Royaume de France.

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 15:05

Certaines choses sont immuables et comme exemple, citons les grossesses non désirées pour de nombreuses raisons qui sont malheureusement elles aussi immuables. Ce sont les nouveaux-nés qui doivent payer, souvent par leur vie, leur simple faute d'être nés... jusqu'à une certaine invention.

 

Quelle est-elle?

 

De nos jours, les femmes n'auront jamais assez de reconnaissance envers Simone Veil qui s'est battu pour faire adopter la fameuse "loi Veil" promulguée en 1975 et légalisant l'avortement en France. Même si le débat est loin d'être fini, on peut noter une acceptation croissante depuis envers l'IVG.

 

Jadis, les choses étaient bien différentes. Accident, viol ou amour illégitime, rien à faire: un bébé conçu hors mariage est un péché et la faute en incombe à la pauvre mère, dépassée par les évènements et qui ne trouve de soutien nulle part. Les "faiseuses d'anges" étaient clandestines donc peu faciles à trouver, assimilées à des sorcières et surtout n'inspiraient pas confiance, la mort du foetus étant suivie de près par celle de la mère.

 

La pratique consistait souvent à ravaler sa honte, mener sa grossesse à terme et accoucher clandestinement. Deux choix se présentaients alors à la pauvre mère : devenir une "Fantine" ou abandonner le bébé au pire au milieu de la rue et des détritus, au mieux sur la place d'un village ou le parvis d'une église.

Les bébés faisaient souvent trop les frais de cette pratique à risque .

 

 

Deposoir-bebes-abandonnes--Hotel-Dieu---1-.JPG

   C'est pourquoi les administrateurs de l'hospice de la Charité, en 1804, ont installé dans un des murs extérieurs, un "tour" : c'est un cylindre en bois, convexe d'un côté ou concave de l'autre qui tourne sur un axe. Le principe est simple: la mère dépose l'enfant dans le cylindre, à n'importe quelle heure du jour ou (plus fréquent) de la nuit en tout anonymat, fait tourner le cynlindre sur son axe et fait sonner la cloche qui avertissait une religieuse qu'un bébé venait d'être déposé.

Celle-ci nommé "soeur tourière" venait récupérer le bébé et agitait alors une étoffe blanche à la fenêtre pour prévenir les médecins, attablés au Café de la Cloche, juste en face de l'hospice.

 

 

 

Café de la cloche

 

 

 

La Charité a disparu mais le Café de la Cloche est toujours présent ainsi que le tour qui est visible au Musée de l'Hôtel-Dieu. 

 

Gros plan de la cloche

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 14:12

Place des Célestins, se tient le théâtre des... Célestins, bien sûr. Mais ce théâtre n'existe que depuis 1792 alors que l'ordre religieux des Célestins (fondé par le papa Célestin V) date du début du XVème siècle. Et avant cela, la place avait connu d'autres occupants : personne ne s'interroge sur la signification de la "rue des Templiers" située juste à côté des Célestins.

 

 

Quelle est l'histoire des Célestins?

 

 Célestins

Qui n'a jamais entendu parler des Templiers ? Ne serait-ce par l'intermédiaire du fabuleux trésor qu'ils étaient censés detenir et que personne n'a trouvé (ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé). Ils sont présentés comme les premiers "banquiers" de l'Histoire, auréolés de mystère et de superstitions et ont été présents un peu partout dans le monde... dont Lyon.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une commanderie des Templiers se tenait effectivement sur cette rive de la Saône et s'étendait des actuelles Rue du Port-au-Temple à la rue des Templiers. Un édifice particulièrement vaste, comme en témoignent les photos : sur la seconde, un trait rouge entoure la facade de dos du théâtre pour vous permettre de la situer. Car le théâtre n'aurait pas été installé à cet endroit précis par hasard...

 

Ancien emplacement de la commanderie des Templiers

 

 

Ancien emplacement de la commanderie des Templiers (photo)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retournons un peu arrière : l'ordre des Templiers dissous, les moines célestins prennent possession du bâtiment et le transforme en couvent ; celui-ci va connaître bien des désagréments : un incendie sous le règle de Louis XII, une occupation et des dégradations provoquées par les hugenots en 1562, une épidémie de peste qui emporte la moitié des religieux en 1584, un autre incendie en 1662 et encore un autre en 1744 qui non seulement ravage les nouveaux bâtiments mais détruit également la bibliothèque. Les plus superstitieux pourraient y voir la continuation de la malédiction de Jacques de Molay : pas de fumée dans feu, n'est-ce pas?

Toujours est-il que l'ordre des Célestins ne comprend plus que douze moines quand le pape Pie VI décide de supprimer l'ordre juste avant la Révolution Française. 

 

L'immense emplacement est alors acheté et revendu par lots autour l'actuelle place centrale et c'est alors que l'architecte dijonnais Gille dit Colson construit le théâtre en 1792 dont l'actuelle scène se dresserait sur l'ancien maître-autel de l'ancienne chapelle des religieux. Le théâtre devient vite populaire et change rapidement son nom de théâtre des Variétés pour celui du théâtre des Célestins. 

 

 

Photographie du théâtre des Célestins à Lyon après incRetour de la malédiction ou retour de flamme? Dans la nuit du 2 au 3 avril 1871, un incendie ravage le théâtre  après la représentation de la comédie, La Femme d'un Prussien. L'architecte Gaspard André construit un nouvel édifice qui sera inauguré en 1877 et qui brulera à son tour en 1880 ; la cause du sinistre est toujours restée inconnue même si des rumeurs courent sur la fête que les sapeurs-pompiers organisaient ce soir-là pour fêter le départ de l'un d'eux...

Gaspard André a du se remettre à l'ouvrage et a construit l'actuel bâtiment à l'identique du précédent. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographie de la place des Célestins à Lyon vers 1937-1

 

 

 

 

 

J'ajoute ici deux photos provenant des archives municipales de Lyon : la première représentant l'état du théâtre après l'incendie de 1880 et la seconde montrant la place des Célestins vers 1937-1942; l'ancienne fontaine étant aujourd'hui remplacée par des bassins rectangulaires qu'il faut traverser pour se rendre sur le parvis du théâtre.

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 12:09

La maison Dugas, installée dans la rue Juiverie, est ornée de douze têtes de lions, gravés dans la pierre ; elle a été achetée par la famille Dugas dont elle a pris le nom en 1750. Selon l'histoire officielle, cette maison date du début du XVIIème siècle et les sculptures de lions sont l'oeuvre du propriétaire lui-même, un certain Jérôme Lentillon qui était fasciné par les sciences cabalistiques. Peut-être est-ce ce détail qui a donné corps à la légende? Toujours est-il que celle-ci raconte une toute autre histoire...

 

Quelle est cette légende?

 

Maison au douze lions

Qui n'a jamais entendu parler de Nicolas Flamel? Ecrivain public parisien officiellement et alchimistre ayant réussi la quête de la Pierre philosphale officieusement. Cette légende-ci a déjà sa propre histoire. Mais elle a un rapport avec notre légende locale.

 

Elle raconte qu'un jour, Nicolas Flamel décide de marier une de ses deux filles à Lyon et un jeune homme de bonne naissance de la ville a d'ailleurs son consentement ; c'était sans compter sur la volonté de la damoiselle qui refuse tout net et choisit d'entrer au couvent, bientôt suivie par sa soeur. Dépit du fiancé et embarras de l'ex-futur beau-père.

 

Afin de "consoler" l'éconduit, Nicolas Flamel lui offre de l'argent et une enigme présentée en dessin : celui-ci représente onze têtes de lions, alignées sur trois rangs et la solution de l'enigme doit mener à un fabuleux trésor enfoui. L'ancien prétendant s'attèle à la tâche, suivi de quelques amis à lui ; l'enigme est résolue et le trésor trouvé et partagé entre chacun d'eux. 

 

 

Lion de la Maison aux douze lions

Les jeunes lyonnais décident d'investir leurs fortunes dans la pierre et s'offrent ainsi de magnifiques hôtels particuliers qu'ils ornent tous d'un point commun : les têtes de lion. Ce geste a pour but de rappeler l'origine de la fortune parmi leurs descendants.

 

Légende ou réalité? Si les pierres pouvaient parler...

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 16:06

Lorsque on marche sur la place Saint-Nizier et qu'il nous prend la fantaisie de lever les yeux pour admirer l'église qui se dresse au centre de cette place, on note immédiatement que les deux flèches sont dépareillées. En effet, les amateurs d'art remarquent également que la flèche nord est en vrai gothique alors que la flèche sud est en faux gothique, tel que le percevait l'époque romantique.

 


Eglise St-Nizier

 

Que s'est-il passé lors de la construction de cette église?

Avant cette église, se dressait autrefois un édifice maintes fois remaniée. La construction de l'église elle-même date du XVème siècle et fut interrompue par la guerre Cent Ans. Il a subi au cours des siècles plusieurs influences, restaurations ou modes, comme le démontrent ses deux flèches.

 


La flèche nord remonte à la construction de l'église et date de 14545 tandis que la flèche sud a été rajoutée en même temps que le pignon central en 1855 par l'architecte C.-A. Benoît.

Plusieurs bizarreries temporelles se regroupents dans cette église : le porche central date de 1579 et on le doit à l'architecte Jean Vallet, le maître-autel date du XVIIIème siècle ; le mobilier date du XIXème siècle... on trouve même des pierres romaines de récupération, côté septentrional (nord).

 

 

 

Flèches EgliseSt-Nizier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je m'excuse à nouveau ( en espérant que ça ne deviendra pas une habitude ) de mon retard mais celui-ci est indépendant de ma volonté : mon ordinateur a rendu l'âme (ou plutôt la batterie) après quatre ans de bons et loyaux(?) services et j'ai eu du mal à récupérer les photos (car je n'avais pas eu le reflexe de les sauvegarder, bien sûr).

 

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