Vu comme un raccourci par certains, comme un passage (presque) secret pour d'autres, le Passage de l'Argue est une des curiosités de la Presqu'île, et surtout ce qui en fait son charme.
Quelle est l'origine de ce passage?
L'idée est venue d'un particulier, tout simplement, à la fin du XIXème siècle. C'est l'architecte lyonnais Vincent Farge qui a été choisi pour ce travail délicat qui consistait à percer un passage couvert, surmonté d'une verrière. Son nom vient des ateliers où étaients conçus des fils d'or et d'argent, destinés à décorer des vêtements d'apparat, tissés. . .en soie, bien sûr!
De l'autre côté de la rue Edouard Herriot, se trouve un autre passage, construit plus tardivement, qui menait jusqu'au Rhône mais qui a été détruit dans les années 1960. Rien d'étonnant à ce que le magasin du Printemps, tout proche, ait alors pris le nom d' "Aux deux passages".
La galerie abrite diverses boutiques et les passants, en cas de mauvais temps. Pour une meilleure protection, se trouve en bout du passage, une représentation de Mercure, dieu du Commerce et des Voyageurs (d'où le nom donné aux fameux hôtels). Inspirée par la sculpture de Jean de Boulogne, elle a été de nombreuses fois vandalisée, voire volée.
Mais Mercure n'était-il pas également le dieu des Voleurs?