Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 15:42

Pour célébrer l'année 2014, je vous propose de relancer ce blog, (légèrement) à l'abandon ces derniers temps. 

 

Commençons donc l'année avec de bonnes résolutions et intéressons-nous aujourd'hui à une curiosité peu connue des Lyonnais pour la bonne raison qu'elle n'est que peu accessible. C'est uniquement durant les Journées du Patrimoine (20 et 21 septembre 2014) que vous aurez peut-être la chance de constater par vos propres yeux, la véracité du billet d'aujourd'hui. 

 

Dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Ville, se trouve un bassin encadré par un portique, lequel abrite quatre statues antiques. Ces statues représentent le dieu Neptune, son épouse Amphitrite, la nymphe Galatée et l'un des fils naturels (comprendre : adultérins) de Néptune, Polyphème. 

 

Eh oui, le fameux Polyphème que rencontra Ulysse sur son chemin de retour vers Ithaque. Le tristement célèbre Polyphème qui se nourrissait de chair humaine et qui tua Acis pour tenter de lui ravir la nymphe Galatée... Ou devrais-je dire, l'aveugle Polyphème. 

Si vous connaissez bien votre mythologie, vous savez qu'Ulysse inventa un plan pour que ses hommes et lui échappent à l'appétit du cyclope : ils l'enivrèrent et dès que le géant tomba endormi, Ulysse et ses hommes taillèrent un pieu, durci au feu et crevèrent l'oeil de Polyphème. Comme on s'en doute, cela n'est pas du goût de Poséidon (ou Neptune) et c'est donc ainsi que démarre la longue Odyssée d'Ulysse vers son pays...

 

Donc, Polyphème est un cyclope. Or, lorsqu'on s'approche de la statue le représentant à l'Hôtel de Ville, on constate qu'il en possède trois. Soit deux de trop.

 

IMGP3524

 

D'où provient cet ajout ? 

 

Tout remonte aux travaux de restauration, entrepris à la fin du XIXème siècle par Abraham Hirsch, sous la mandature d'Antoine Gailleton. 

Le portique séparant la cour d'honneur de la cour basse possédait ses quatre niches mais celes-ci étaient désespéremment vides ; il est donc décidé d'y entreposé les quatres statues citée précédemment selon un choix curieux.

 

IMGP3525

 

C'est au sculpteur Lucien Pascal que revient la tâche de ciseler ces quatre personnages dans la pierre. Cela fait et les statues installées, il ne reste plus qu'à inaugurer lesdites statues. Ce qui est fait en 1883. 

Or, à quelques secondes de ce moment solennel, un drame éclate  : on découvre, en effet, Polyphème a ses deux yeux ! 

Absolument pas déconcerté par cette nouvelle, le scupteur réagit avec une parade très simple : au lieu d'enlever un oeil, mieux vaut en rajouter un autre ! Aussitôt dit, aussitôt fait !

Le cyclope de l'Hôtel de Ville se trouve attribué de trois yeux. Deux normaux et un autre supplémentaire au milieu du front. 

Le maire Antoine Gailleton n'a rien trouvé à y redire. 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 00:30

Bonjour, me revoilà... mais sans anecdotes. Désolée.

Par contre, je tenais à vous faire découvrir Lyon en hiver et en images, siou plait.

Voici donc une petite sélection.

 

 

Alors Lyon en hiver, c'est :

 

 

Les illuminations de nuit

 

 

Antonin Poncet (nuit)   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Clocher Antonin Poncet nuit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grande roue d'hiver

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fourvière nuit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pont et remparts de Lyon illuminés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lyon 2 (nuit)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La neige (et Noël, bien sûr)

 

 

 

Arbre fleur sous la neige

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fourvière 25.12.2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crèche Noël 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et diverses attractions sur la Place Bellecour

 

 

 

Gros plan danse Indien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gros plan danse Indien (1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gros plan danse Indien (2)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gros plan flûte Indien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grande roue hiver (1)

 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 12:27

C'est un tout petit bâtiment, rendu encore plus modeste par la cathédrale Saint-Jean qui se trouve juxtaposée à lui. Bien sûr, son rôle n'est pas d'être plus remarqué que l'édifice religieux mais il a tout de même son histoire et son importance.

 

Qu'est donc la manécanterie de la cathédrale Saint-Jean?

 

IMGP2662.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une manécanterie est le terme utilisé pour désigner un choeur d'enfants (uniquement des garçons) rattaché à une cathédrale et géré par le clergé. Mais bien avant cela, l'édifice fût construit par Leidrade, nommé archevêque de Lyon par l'empereur Charlemagne au début du IXème siècle : il servait de salle à manger commune des chanoines mais l'un après l'autre, ils acquirent des hôtels particuliers dans le grand cloître. La salle fût donc abandonnée au profit des petits clercs.

 

Ceux-ci étaient donc formés au chant religieux mais uniquement a capella car le rite lyonnais n'admettait aucun instrument de musique (ils étaient considérés comme diaboliques). Le cardinal de Bonald (1787-1870) eut toutes les peines du monde en arrivant à Lyon à vaindre cette répugnance pour faire installer un  petit orgue sous les voûtes.

 

En 1760, le bâtiment échappe de justesse à la démolition et fût reconverti en un immeuble de rapport sous la Révolution. Il n'a retrouvé sa facade d'origine que récemment et depuis 1930, il abrite le trésor de la cathédrale Saint-Jean.

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 11:46

Certes, elle est située assez loin de la ville et en plein milieu de la Saône mais elle fait tout de même partie de Lyon; elle appartient plus précisément au 9ème arrondissement. L'origine de son nom est assez obscure mais pas seulement.

 

Quelle est l'histoire de l'île Barbe?

 

C'est une question qui a des réponses peu précises : plus on remonte dans le temps, plus l'histoire de cette île est mélangée avec des légendes.

 

Vue-aval-de-l-Ile-Barbe.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout d'abord, on prétend que les druides y célébraient leurs mystérieux cultes ; on parle ensuite de la construction d'une abbaye fondée par un soldat romain nommé... Longinus, le soldat qui perça le flanc du Christ de sa lance. Cette première affirmation a été démentie : Longinus n'aurait jamais quitté la Judée et y aurait été enteré deux siècles avant la construction d'un oratoire sur l'île, financée par un Gallo-Romain du nom de... Longin. L'erreur est donc possible, voire tentante.

 

Vue amont de l'Île Barbe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre mélange de légende et de réalisme apparaît quand des moines font leur appartition sur l'île pour y édifier une des premières abbayes de la Gaule, dédiée à Saint-Martin et Saint-Loup. Elle devient très vite l'une des plus riches et des plus puissantes de la région ; voilà probablement pourquoi des rumeurs apparaissent sur un objet très précieux farouchement gardé dans cette abbaye qui ne serait autre que... le Saint-Graal.

Les rumeurs ne s'arrêtent pas en si bon chemin : chaque année, au jour de l'Ascension, le Graal était montré, accompagné du cor de Roland avant que celui-ci soit transmis au comte de Chambord en 1829.

 

Maison de l'Île Barbe (2)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une chose est tout de même certaine à propos de cette abbaye : l'empereur Charlemagne en personne a donné à ces moines une superbe bibliothèque et a même nommé son bilbiothécaire comme archevêque de Lyon en 799. A nouveau, la légende apparaît : on chuchote que l'empereur y aurait séjourné lui-même et aurait même souhaité y mourir.

 

Au final, réalité et fantaisie s'y mêlent si bien qu'il est impossible de distinguer le vrai du faux et l'atmosphère qui règne encore sur l'île de nos jours donne envie d'y croire.

 

Maison de l'Île Barbe


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En effet, on y trouve encore une église romane construite entre 1070 et 1200 : elle est classée monument historique depuis 1993 et sa propriétaire vit sur l'île. Cette petite église bien modeste a pourtant elle aussi sa part d'histoire : en 1630, les deux reines de France Anne d'Autriche et Marie de Médicis y entrèrent pour remercier la Vierge Marie de la guérison de Louis XIII, de passage à Lyon et tombé gravement malade durant son séjour.

 

 

Chapelle de l'Île Barbe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malheureusement, cette église est moins tenace que les légendes : son détériorement démontre sa (trop?) longue existence et les associations se battent pour la garder en vie.

 

 

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 12:32

Le fait n'est pas nouveau : plus les icones sont placées haut, moins elles sont pieuses. Cette gargouille de la Cathédrale Saint-Jean dans le quartier du Vieux Lyon ne fait pas exception.

 

Gargouille--Cathedrale-St-jean---1-.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien sûr,  si on les plaçait aussi haut, c'était pour éviter de s'attirer les foudres des autorités religieuses qui auraient pu prendre ombrage de ce comportement qui est tout sauf chrétien. Possible que vous verrez les églises d'un oeil différent, à présent...

 

 

En ce qui concerne l'emplacement exact de la gargouille de Saint-Jean, je ne veux pas vous enlever le plaisir de la recherche : personnellement, j'ai mis un an à la découvrir. Bonne chance !

 

Partager cet article
Repost0
20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 09:13

Au pied de la colline de Fourvière, contemplant la Saône sous sa voûte de roche, le Bon Allemand est pourtant passé à la postérité sous un autre nom : l'Homme de la Roche.

 

Qui est-il?

 

Homme de la Roche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean Kleberger est né à Nuremberg en 1486 et est d'abord employé chez un banquier de la ville qui fait du négoce avec l'Europe entière. Rapidement formé, Jean finit par épouser la fille de son patron et est envoyé à Lyon pour y représenter son beau-père et ses intérêts.

 

En 1532, ayant fait fortune, il s'y fixe définitivement après avoir acheté une seigneurie dans la région et une baronnie dans les Dombes. Naturalisé français, il aurait même prêté de l'argent à François Ier et trouvé... une nouvelle épouse.

 

Homme de la roche (statue)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Le Bon Allemand" gagne son surnom par sa générosité, caractérisée par un legs important aux miséreux de Lyon. On assure même que les filles sans dot sont mariées à ses frais.

Ultime honneur pour un non-Lyonnais: il devient conseiller de la ville en 1545.

 

Homme de la Roche (plaque)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La statue acutelle a été sculptée par Pierre Toussaint Bonnaire sur les plans de l'architecte R. Dardel et date de1849. 

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 16:51

"C'est à l'emplacement de ce jardin que dans la nuit tragique du 13 novembre 1930 lors de l'éboulement de la colline de Fourvière furent ensevelis sous les décombres 16 habitants de la rue Tramassac ainsi que 4 gardiens de la paix et 19 sapeurs-pompiers des casernes de Lyon qui s'étaient vaillamment portés à leurs secours. Passant souviens-toi!"

 

Posée au centre d'un carré de verdure, cette plaque rompt le charme bucolique de l'endroit par son message : il est vrai que les plaques commémoratives sont rarement (voire jamais) humoristiques mais celle-ci est particulièrement effrayante par son souvenir.

 

Que s'est-il passé cette nuit du 13 novembre 1930?

 

Imaginez ! Vous êtes dans vos foyers, voire probablement dans votre lit et profondément endormi(e) quand un grondement impressionnant vous réveille ; alerté(e), vous allez aux nouvelles et apercevez un gigantesque glissement de terrain sur les pentes de Fourvière : vous venez de vivre la situation des habitants du Vieux Lyon dans la nuit du 12 au 13 novembre 1930. 

 

eboulement-fourviere.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce ne sont pas moins que plusieurs tonnes de terre et de roche qui ont été arrachées et ont englouti dans leur course les immeubles situés entre la montée du Chemin-Neuf et la rue Tramassac. L'alerte est donnée et les pompiers, immédiatement dépéchés sur les lieux.

Avec efficacité, ils s'emploient à dégager les corps et surtout les vivants quand le cauchemar recommence : une nouvelle masse de terre se détache et ensevelit survivants et sauveteurs. C'est alors la panique qui s'empare des habitants.

Persuadée que le reste de la colline ne tiendra pas et va s'effondrer sur ce qui reste du quartier, la population se réfugie à l'intérieur de la primatiale Saint-jean, ouverte par le clergé.

 

Mais ce second éboulement fût le dernier (à ce jour). Le bilan, rappelé sur la plaque commémorative, choque la ville pendant plusieurs jours : 40 morts dont 19 pompiers (parmi eux, leur propre chef), 4 gardiens de la paix et 16 habitants. Les obsèques sont solennelles et les mesures, radicales : cette tragédie condamne l'ancienne abbaye des Chazeaux. Surplombant dangeureusement le vide, il est décidé de la démolir.

 

Plaque-commemorative--eboulement-de-Fourviere-.JPG 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant aux origines de la catastrophe, ce ne sont que polémiques, théories et autres : fragilité de la roche, eaux souterraines mal évacuées ou mal drainées, négligence de la voirie municipale, etc. Des actions en justice sont lancées puis classées sans suite, par manque de preuves.

Mais la théorie la plus romanesque reste celle de la veuve Richard : ancienne habitante de Fourvière résidant en Ardèche, la dame écrivit en 1931 à Edouard Herriot pour lui signaler la présence d'un lac souterrain sous la colline "où l'on peut aller en bateau" ; elle se propose d'ailleurs de le conduire sur place pour qu'il se rende compte que c'est effectivement la cause de la tragédie.

 

Photo-Fourviere-et-son-eboulement.JPG

 

 

 

 

<= Fourvière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

<= Emplacement des anciens immeubles de la rue Tramassac.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sans réponse, cette lettre permit au moins de lancer la rumeur d'un "loch Ness" lyonnais mais sans sa célèbre créature. Quoique...

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 16:08

Pour l'Eglise catholique romaine, une basilique est une église privilégiée, honneur conféré par le Pape où des fidèles peuvent venir en pélerinage pour honorer Jésus-Christ ou la Vierge Marie, voire les reliques d'un saint. 

 

 

Quelle est l'histoire de la basilique de Fourvière?

 

 

Octobre 1870. La France est en guerre contre la Prusse et certaines Lyonnaises montent à Fourvière prier la Vierge Marie afin qu'elle épargne la cité des envahisseurs. Reprenant un débat inachevé, l'archevêque Ginouilhac fait le voeu d'y élever une nouvelle église si l'ennemi n'entre pas dans la ville.

 

Le traité de Francfort en 1871 exauce leurs prières et si les Alsaciens-Lorrains payent la victoire de Louis XIV qui avait arraché ces territoires à l'Allemagne en 1681, les Lyonnais en sont quittes pour tenir leur promesse et payer la construction d'un chantier sur Fourvière pour batir la nouvelle église. 

 

 

La première pierre est posée en 1872 et avec elle, la plus grande polémique architecturale qu'on ait connue à Lyon. 

 

Fourviere-vue-du-Vieux-Lyon.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La construction est proposée par P.Bossan. Elle est jugée par ses détracteurs comme hétéroclite et l'esthétique est particulièrement critiquée ; une expression en particulier a traversé les décennies : un journaliste parle d'un "éléphant renversé". Une fois cette image en tête, il est très difficile de s'en débarasser.

 

Les critiques ne s'arrêtent pas à cela : les partisans de la laïcité sont quant à eux exaspérés par la sculpture sur l'abside (hémicyle terminant le choeur) de la construction, représentant Saint-Michel et son combat avec le dragon, symbole du Bien terrasant le Mal. Le saint, non content de dominer la ville du haut de son "perchoir", pointe sur celle-ci sa lance...

 

 

Saint-Georges--Fourviere-.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et malgré tout, les dons continuent d'affluer : des notables lyonnais forment la Commission de Fourvière en 1853 en vue d'acquérir de nouveaux terrains pour leur église. La consécration par le cardinal Couillé a lieu en juin 1896 et l'érection en basilique en 1897. 

 

 

Fourviere-vue-depuis-la-Saone.jpg 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pourtant...une partie de la population lyonnaise catholique continue d'être choquée par le richesse de leur nouveau lieu de prières. Un journal local et conservateur, Le Salut public, remarque que "si l'oeil est ébloui, cette prodigalité accorde trop au regard et pas assez au receuillement".

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 13:48

Non, vous n'êtes pas victime d'une illusion d'optique. Non plus, vous n'avez pas abusé de l'alcool, pas plus que la photographe d'ailleurs (votre humble servante). Sur ce coin de la place du Change dans le Vieux Lyon, la porte du numéro 3 est effectivement bancale tout comme son tympan grillagé.

 

 

Pourquoi cette inclinaison?

 

 

 Porte-des-extra-terrestres.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'explication la plus simple est tout simplement un glissement de terrain. D'autant que la chose n'est pas rare, si près de la colline de Fourvière.

 

Mais les Lyonnais ont une hypothèse plus romanesque qui serait relative ni plus ni moins qu'à des extras-terrestres.

 

A en croire les vieilles chroniques locales, au IX ème siècle, on vit atterrir sur la place une sorte de char aérien dont descendirent trois hommes et une femme qui furent (on l'imaigne sans peine) très mal reçus par la population. Les "Lyonnois" les soupçonnaient d'être des sorciers voulant semer désordre, famine et misère au sein de la ville ; vu l'époque des faits, on peut difficilement les blâmer.

 

Toujours est-il que les quatre "extra-terrestres" furent garrotés et amenés devant l'évêque de Lyon, un certain Agobard (vers 769 -840), homme érudit et rationnel, qui tenta d'apaiser la foule. Grâce à lui, les prisonniers eurent ainsi la vie sauve et purent partir, ce qu'il firent sans demander leur reste. On ne les revit plus.

 

Voici le récit raconté par l'évêque lui-même : "Nous avons vu et entendu beaucoup de gens fous et assez insensés pour croire et affirmer qu'il existe une certaine région qu'ils appellent la Magonie, d'où sortent des vaisseaux qui voguent sur les nuages. Ces vaisseaux (disent-ils) emportent dans cette région les fruits tombés à cause de la grêle et détruits par la tempête, après que le prix du blé et des fruits ait été payé aux tempestaires par les navigateurs aériens qui les ont reçus. Nous avons vu plusieurs de ces fous qui, croyant à la réalité de ces choses si absurbes, exhibèrent devant la foule, quatre personnes enchaînées, trois hommes et une femme qui, prétendaient-ils, étaient tombés de ces vaisseaux. Après les avoir gardés quelques jours en captivité, ils les avaient amenés devant moi, suivis par la foule, afin qu'elles soient lapidées. Après de longues palabres, la vérité ayant fini par prévaloir, ceux qui les avaient montrés au peuple, se retrouvèrent, comme dit le prophète, dans le même état de confusion que le voleur capturé." (source : http://mythea.canalblog.com/tag/Magonie).

 

 

D'autres récits affirment que c'est sur la place Bellecour que ce char ou ce vaisseau volant atterri. Quoiqu'il en soit, fiction ou réalité, le débat est toujours ouvert.

 

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 12:55

"Car je n'aime pas mon lise mon livre à la légère. J'éprouve tant de chagrin à raconter ses souvenirs. Il y a six ans déjà que mon ami s'en est allé avec son mouton. Si j'essaie ici de le décrire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami. Tout le monde n'a eu un ami. [...] Mon ami ne me donnait jamais d'explications. Il me croyait peut-être semblable à lui. Mais moi, malheureusement, je ne sais pas voir les moutons à travers les caisses. Je suis peut-être un peu comme les grandes personnes. J'ai dû vieillir."

 

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince.


 

St-exupery.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que ce soit le malicieux Peter Pan défiant le Capitaine Hook ou le mélancolique Petit Prince tentant désespérement de comprendre les grandes personnes, A. de Saint-Exupéry et J.M. Barrie ont énoncé, à travers leurs récits, une vérité que "les grandes personnes" disent souvent : il ne faudrait pas grandir. Non pas parce que les enfants n'ont aucun souci (chaque âge a ses soucis) mais parce que les enfants voient la vie beaucoup plus belle que les grandes personnes...

 

 

Le Petit Prince de St-Exupéry est probablement sa plus belle histoire ; sa mort, probablement une des plus mystérieuses de l'Histoire (notamment après la découverte de sa gourmette en 1998 au large des calanques de Marseille et celle des débris de son Ligthnong P38 en 2004) et sa célébrité, probablement une des plus grandes fiertés de la Ville de Lyon.

 

médaillon st-exupéry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n'est trop beau pour célébrer la mémoire de l'enfant du pays (le mot "gone" à Lyon signifie "gamin" mais peut être employé de manière plus générale).

 

Durant les travaux de la Cité de la Création de 1994/1995, Saint-Exupéry est représenté dans ses habits d'aviateur avec ses côté, son cher Petit Prince, perché sur sa planète, l'astéroïde B 612 (voir article "La Fresque aux devinettes").

 

Le 29 juin 2000, son centième anniversaire est célébré de façon spectaculaire : outre les nombreuses expositions qui lui sont dédiées et un discours prononcés par R. Barre sur la place Bellecour, l'Aéroport de Lyon-Satolas prend le nom de l'Aéroport de Lyon-Saint Exupéry. De plus, une statue en cuivre, réalisée par C. Guillaubey et posée à une extrémité de la place Bellecour (la plus proche de sa rue)  le représente dans cette même tenue d'aviateur. Inutile de préciser qui pose avec lui en haut de cette colonne en marbre blanc.

 

statue st-exdupéry (1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, dernier hommage : la rue où il vit le jour au numéro 8, un certain 29 juin 1900 fût rebaptisée à l'occasion de son centenaire "Rue Saint-Exupéry".

 

rue st-exupéry

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Lyse, Coeur de Lyon
  • : Un blog sur moi, mes envies et la ville dans laquelle je vis, en plein coeur: Lyon
  • Contact

Recherche

Liens